Association de sauvegarde du patrimoine saulcéen

 

 

 Le compte rendu financier du comité (archives communales)

 

 

Le  11 juin 1920,  le maire  expose la situation financière du Comité du monument aux Morts pour la Patrie, rappelle les  délibérations du 2 février 1919 et  du 22 février 1920 et présente le devis estimatif du monument. Le conseil, vu la délibération en date du 2 février 1919, fait don officiellement et à perpétuité d’un terrain dans le cimetière Saint-Louis pour l’érection du monument.

 

Le devis estimatif présenté par le sculpteur Delandre s’élevant à 7 400 francs, le conseil décide que la dépense sera couverte par : 

   1° Les crédits réservés inscrits aux budgets et s’élevant à : 1 025 francs

   2° La souscription, non close, acceptée à titre de recettes et s’élevant à ce jour à : 5 475,58 francs

   3° La subvention du bureau de bienfaisance : 50 francs

   4° La subvention de la commune : 200 francs

   5° La subvention de l’Etat : pour mémoire (mais non encore chiffrée ni obtenue)

   6° Les souscriptions futures.

 

La question du caveau, par contre, n’était toujours pas résolue. Pour des raisons budgétaires, on décide finalement de proposer aux familles non pas un monument collectif (trop onéreux) mais seulement des concessions individuelles.

 

A cette date, le monument est déjà prêt, mais en attente  « dans le chantier où il a été travaillé et où il se trouve encore ». Il risque d’être détérioré. Le statuaire veut bien en assurer la garde dans son atelier, mais  à deux conditions : 1° que la commune s’engage à faire payer les frais de transport de l’endroit où il se trouve à son atelier (soit 160 francs) ; 2° que  la commune veuille bien retarder l’inauguration au mois de juillet, afin de permettre au sculpteur d’exposer son œuvre au salon de Paris en juin.

 

Le conseil municipal,  considérant que cette participation du monument à l’exposition serait tout à l’honneur du Comité et de la commune, autorise M. Delandre à exposer son œuvre au salon à la condition qu’elle puisse être rendue quelques jours avant l’inauguration et vote la somme de 160 francs demandés, à prélever sur les fonds libres. La cérémonie est donc reportée au 10 juillet 1921 (deuxième dimanche du mois), ce qui permettra en outre de la faire coïncider avec le service religieux offert chaque année par la société l’Union (9).

 

Le 31 janvier 1921, le conseil approuve à l’unanimité la proposition de M. le maire de porter le crédit de 400 francs provenant du legs Lesage-Maille,  indiqué à l’article 9 du budget prévisionnel de 1920, au compte des dépenses et demande une nouvelle fois l’approbation préfectorale pour l’employer au monument aux morts (10). Le 27 mai, les élus votent encore à l’unanimité un crédit de 100 francs, à prendre sur les fonds libres, pour offrir un vin d’honneur lors de la future inauguration (11). Le 17 juin 1921, M. Prud’homme, vice-président du Comité pour le monument aux morts pour la patrie, expose devant le Conseil municipal le programme à faire imprimer et à faire afficher dans la commune pour inviter les habitants à assister à la cérémonie de l’inauguration du monument. Pour les communes environnantes, il propose une insertion dans les journaux imprimés à Elbeuf. Le conseil décide en outre qu’il y a lieu de nommer une commission de trois membres pour organiser le vin d’honneur offert aux anciens mobilisés. Sont désignés membres de cette commission : M. Hébert Adrien, M. Goujon Désiré et M. Harel Léon (12).

 

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(9) Registre des délibérations, séance du 28 novembre 1920, fol. 189-190.

(10) Registre des délibérations, fol. 193.

(11) Registre des délibérations, fol. 200.

(12) Registre des délibérations, fol. 201.